La DMLA
À quoi sert la macula ?
La macula est le centre de la rétine, celle qui est en face de ce que l’on regarde. C’est dans cette zone, très dense en photorécepteurs (qui définissent les pixels de l’image) que l’on peut avoir 10/10°.
Très rapidement, lorsque l’on s’éloigne de cette zone centrale, l’acuité visuelle baisse, parce que l’on n’a pas besoin de voir parfaitement en périphérie.
Le reste de la rétine sert surtout à avoir des notions de notre position dans l’espace, et par rapport aux objets qui nous entourent: on perçoit un objet en périphérie de notre champ de vision, puis on le « regarde ». C’est la macula, qui permet de voir les détails de cet objet, et qui permet de voir toutes les nuances de couleur. Elle est très riche en cônes : les photorécepteurs qui voient les couleurs et les détails. La périphérie de la rétine, qui nous donne notre champ de vision est plus riche en bâtonnets.
La macula est la zone de rétine qui travaille le plus, donc celle qui a le plus besoin de nutriments (glucose, sels minéraux, vitamines…) et d’oxygène.
Quels sont les facteurs de risque de la DMLA ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie de la macula qui, comme son nom l’indique augmente avec l’âge. Elle ne touche pas tout le monde, et il y a des facteurs de risque.
Un facteur de risque est un élément de notre vie qui augmente le risque de développer une maladie.
Le terrain génétique
Si nos parents ont été atteint de DMLA, nous avons des chances d’être atteins à notre tour. C’est pourquoi on propose aux enfants de personnes atteintes de se faire suivre régulièrement.
Le tabac
Le tabac est le principal facteur de risque de DMLA. En consommant les vitamines antioxydantes apportées par notre alimentation, et en faisant diffuser dans notre sang des molécules toxiques, le tabac accélère l’oxydation de la rétine.
D’autre part, le tabac agit sur la circulation du sang et diminue le flux sanguin de la rétine, donc son apport en oxygène et en nutriments qui permettraient son renouvellement. Le tabagisme passif est aussi un facteur de risque de DMLA.
L’obésité
L’obésité multiplie par 2 le risque de DMLA.
Une alimentation déséquilibrée, et en particulier pauvre en vitamines et sels minéraux, ainsi qu’une alimentation pauvre en oméga 3 (huile de poisson gras, et huile de noix) diminue l’apport local en nutriments permettant le régénération de la rétine.
De même une alimentation trop riche en acides gras saturés (essentiellement des graisses animales comme les charcuteries ou le beurre) augmente le risque de DMLA.
Trop de soleil
Enfin, une exposition exagérée au soleil, en particulier aux heures les plus chaudes de la journée a été évoqués comme facteur de risque.
Une question pratique: aspirine et DMLA: pas de relations
grâce à une sous analyse de l’étude AREDS 2 (plus de 4000 patients suivis 5 ans), nous pouvons répondre à cette question fréquente: les effets positifs ou négatifs de l’aspirine. AREDS 2 y répond avec une analyse secondaire sur 2442 patients inclus dans AREDS 2 dont 957 sont sous aspirine. L’effet de l’aspirine a été analysé sur les 957 patients, en les analysant selon l’effet de l’âge, sexe, tabagisme, hypertension, diabète, état cardiovasculaire, niveau d’éducation. Il a été conclu à l’absence de relation entre l’aspirine et l’évolution de la DMLA.