Biomarqueurs de la fibrose dans la DMLA néovasculaire traitée
L’histoire naturelle de la DMLA néovasculaire (nAMD) est l’évolution vers une cicatrice disciforme centrale et la perte de vision. Cette évolution est rentrée dans l’histoire depuis l’avènement des anti-VEGFs.
Mais si leur efficacité a réduit le nombre de cicatrices disciformes, cela n’élimine pas l’apparition de la fibrose. Les études parlent d’une incidence allant de 14% à 83%.
Cette fibrose est retrouvée dans des études à court et à long terme, malgré un traitement optimal. Usha Chakravarthy a rapporté l’analyse comparative des études CATT et IVAN dans laquelle 58,7% des 1165 yeux étudiés avaient de la fibrose à 2 ans.
Mais de quelle fibrose parle-t-on?
Ces écarts sont explicables à la fois par l’hétérogénéité des populations incluses, ainsi que par la disparité des imageries utilisées.
Création de IFCG
Comme la CAM en son temps pour la DMLA atrophique, le IFCG (International Fibrosis Consensuel Group) est né.
Ils ont sollicité un groupe d’experts, à qui ils ont demandé d’interpréter les images de 130 yeux. Ils ont analysé des angiographies à la fluorescéine (FA) l’OCT et des photos couleur dans un groupe de patients atteints de DMLA Neovasculaire au début du traitement et à 18 mois.
La conclusion
Il y a des différences majeures d’interprétation.
- Les conclusions sur l’angiographie sont à 56% d’accord avec les conclusions de la photo couleur
- Les conclusions sur l’OCT sont seulement à 40% d’accord avec les conclusions de la photo couleur
Cette pertinence augmente lorsque on tient compte de la localisation de la zone hyper-réflective est sous-rétinienne.
Pour l’instant on se contentera de cette pauvre conclusion.
On attend avec impatience les résultats de la conférence de consensus. Cela nous permettre de parler avec nos patients de leur avenir visuel.