Histoire naturelle des pseudo œdèmes papillaires. Nouveautés.
Session SNOP – Samedi 10 mai 2025
Dr Alinénor Vienne Jumeau, Paris
Résumé du Dr Ines Soffer, interne en ophtalmologie
Diagnostic d’œdème papillaire parfois difficile. Il existe des pièges notamment la présence de drusen.
Anatomopathologiquement, il s’agit d’un agglomérat de résidus neuronaux acellulaires calcifiés prés laminaires.
La prévalence clinique est de 0.2 à 0.3%.
Cette étude rétrospective multicentrique faite à l’hôpital de Necker et de Nantes visait à statuer sur l’association des PHOMS (Peripapillary Hyperreflective Ovoid Mass-like Structure) et des drusen dans le cas de pseudo œdème papillaire (POP) et analyser leur impact sur l’épaisseur du RNFL. Il a été inclus 51 yeux de 27 patients de moins de 20 ans avec un POP sans cause identifiée ou un POP associé à des drusen. Toutes les autres causes de POP ont été exclu : dysversion, papille pleine, Neuropathie optique de Leber et fibres à myéline. Un sous-groupe de 13 patients a été suivi au moins 1 an.
Résultat
Tous les yeux présentaient des PHOMS concomitantes aux drusen. (Drusen profonds ou superficiels).
15 patients 25 yeux drusen profondes et 16 patients soit 26 yeux avec des drusen superficiels.
Les patients avec des drusen superficielles sont plus âgés avec une moyenne d’âge de 13 ans, alors que le groupe à ceux avec des drusen profondes avait une moyenne d’âge de 9ans.
Épaisseur RNFL augmentée en moyenne 140µm chez patient avec drusen profondes vs 120µm si drusen superficielles.
Grâce à cette analyse, on observe une superficialisation des drusen profondes, une diminution du RNFL avec l’âge mais aussi une perte de RNFL annuelle plus importante chez les patients avec une superficialisation. En moyenne la perte était de 8µm/an vs 2-3µm/an si persistance des drusen profonds.
Take home message
Les PHOMS et les drusen sont des manifestations souvent concomitantes des POP. Existe-t-il une disparition des PHOMS à l’âge adulte ? Tandis que les drusen sont difficiles à visualiser en phase de croissance, il est intéressant de chercher une cause sous-jacente à l’association des drusen et des PHOMS. La diminution des PHOMS et l’augmentation des drusen est corrélé à la perte de RNFL. Intérêt de ce travail pour l’études des thérapies préventives.
