Traitement de la DMLA- Ce qui a changé en 2013
La rentrée 2013 a vu le lancement d’une nouvelle molécule très attendue, le VEGFtrap (Aflibercept ou Eylea®) des laboratoires Bayer. Il s’agit d’une protéine de fusion recombinante purifiée soluble composée d’un fragment Fc d’immunoglobuline humaine et des récepteurs R1 et R2 du VEGF faisant de cette molécule un anti-VEGF et un anti-Placenta Growth Factor (PlGF).
Les anti-VEGF actuels (Ranibizumab et Bevacizumab) ont démontré une bonne efficacité et une bonne tolérance au prix d’injections assez fréquentes. Le VEGF-trap a un mécanisme d’action différent des anti-VEGF. Il agit comme un récepteur-leurre à très haute affinité empêchant ainsi la fixation du VEGF et du PlGF sur les vrais récepteurs VEGFR-1 et 2 des cellules endothéliales. Sa durée d’action est de 2 mois. Les premiers résultats de l’étude de phase III VIEW1 et 2 ont montré une non infériorité à 52 semaines entre l’administration de 2 mg d’aflibercept tous les 2 mois et de 0.5mg de ranibizumab tous les mois. En pratique, il peut être utilisé en substituition du ranibizumab en cas de non réponse à cette dernière molécule. Il semble qu’il ne faille pas retarder son utilisation trop longtemps au risque d’un gain limité sur l’acuité visuelle. Pour le moment, nous manquons de données quant à son utilisation chez des patients naïfs en pratique quotidienne.
Extrait du congrès ARMD 2013 – « Rétine médicale et chirurgicale : 2013, une année charnière ? »