Traitement d’un œdème maculaire diabétique : les défis à relever
Suite aux publications du début de l’année 2015, il apparaît que l’œdème maculaire diabétique répond bien aux anti-VEGF en administration mensuelle. Le gain d’acuité visuelle à 12 mois serait de 1 lettre par injection intra-vitréenne, c’est dire l’importance d’un traitement intensif. Le stade de la rétinopathie diabétique peut régresser sous anti-VEGF en administration mensuelle, quel que soit l’anti-VEGF (Ranibizumab ou Aflibercept).
L’Aflibercept pourrait être plus adapté aux œdèmes maculaires diabétiques avec acuité visuelle initiale inférieure à 5/10°. Se pose la question de la compliance de nos patients, et de l’injection mensuelle stricte qui semble nécessaire la première année.
Le laser serait plus efficace lorsque pratiqué dans un deuxième temps, après 6 mois d’IVT mensuelle. Nous garderons en mémoire que la présence de néovaisseaux impose quand même la pratique sans délai d’une PPR.
L’œdème maculaire répond bien aussi aux corticoïdes. La Dexamethasone à libération prolongée semble rapidement efficace, mais aurait besoin d’un rythme de réinjection plus court que les 6 mois initialement annoncés. Le délai de réinjection serait plus proche de 4 mois. Le stade de la rétinopathie diabétique pourrait régresser aussi sous corticoïdes.
L’Acetonide de Fluocinolone est adapté aux baisses d’acuité visuelle secondaires à un œdème maculaire diabétique résistant au laser et au Ranibizumab. Il est, pour l’instant réservé à un traitement secondaire.