L’amélioration de 2 stades ETDRS : info ou intox ?
Examen de la rétine par OCT-Angiographie grand champ
Ramin Tadayoni nous a présenté à nouveau son étude sur l’effet des anti-VEGF sur le stade de rétinopathie diabétique. Cette étude de Ramin Tadayoni, Aude Couturier et Alain Gaudric porte sur les zones d’ischémie des rétinopathies diabétiques traitées par anti-VEGF.
Sous traitement, les zones de non-perfusion diminuent en taille lors des contrôles angiographiques, à l’angiographie fluorescéinique, et les images des rétinographies s’améliorent. Ce qui a permis de dire qu’il y avait une amélioration du stade ETDRS. L’évaluation des stades ETDRS dans les études montrant l’amélioration des stades ETDRS se faisait sur des rétinographies en couleur.
Rappelons ici que la classification ETDRS, avec ses 12 stades, est différente de celle utilisée en pratique quotidienne en France. Dans l’étude de Lariboisière, on a comparé une angiographie grand champ avec un OCT-A grand champ. Les zones de non-perfusion étaient plus étendues à l’inclusion sur OCT-A que sur l’angiographie. Il y a eu aussi une découverte de nouvelles zones de non-perfusion, grâce à l’OCT-A.
Après 3 injections, il y a eu, chez 8 des 10 patients étudiés, une amélioration d’un stade ETDRS. Mais l’OCT-A n’a montré aucune diminution des zones de non-perfusion. Pire, il y a même une disparition de quelques branches vasculaires au cours du suivi par OCTA.
On peut critiquer cette étude qui ne porte que sur quelques patients, néanmoins, elle pose beaucoup de questions :
- Cette disparition de quelques branches vasculaires est-elle l’effet du traitement ou de la maladie ?
- L’amélioration retrouvée en angiographie classique serait-elle juste un effet d’imagerie ?
Cela semble confirmer l’importance du traitement de ces zones d’ischémie par laser. Mais doit-on traiter d’emblée, ou, comme le propose le DRCRnet, attendre 6 injections pour traiter ?