La cilio-rétinienne, un facteur de pronostic dans les CRSC
La choriorétinopathie séreuse centrale est une maladie rétinienne assez fréquente, rentrant dans le cadre des pachychoroïdes, caractérisées par une épaisseur choroïdienne augmentée et un flux choroïdien important. On connaît tous son décollement séreux rétinien (DSR), et ses tendances à la rechute.
Son étiologie exacte est encore en discussion, on a récemment parlé d’hyperperméabilité choroïdienne, d’augmentation du flux veineux, et/ou d’anastomose entre vortiqueuses.
L’artère cilio-rétinienne est formée directement à partie du cercle de Zinn, et émergent des artères ciliaires courtes. Ces artères ciliaires sont aussi à l’origine de la vascularisation choroïdienne.
L’étude
Il s’agit d’une étude rétrospective sur les dossiers de 610 patients atteints de CRSC. Parmi ceux-ci, pour 288 patients, une imagerie complète et une acuité visuelle avec un suivi durant plus de 90 jours étaient disponibles. 43 de ces patients avaient une artère cilio-rétinienne (ACR). Les deux groupes étaient semblables en termes de démographie et de temps de suivi.
Résultats
Seulement 13,9 % des patients, ayant une ACR ont eu une rechute de CRSC comparée à 21,7 % des patients qui n’avaient pas d’ACR au cours des 90 premiers jours.
D’autre part, les patients ayant une ACR ont eu moins besoin de traitement laser et ont moins évolué vers une forme de chronicité (5.7% vs 11.86%). Cette différence était à la limite de la significativité, probablement à cause du petit nombre de patients impliqués.
Conclusion #takehomemessage
Les auteurs concluent que « le vol » vasculaire par l’artère cilio-rétinienne diminue la quantité de sang disponible pour la CRSC.
Bien sûr, une étude sur un plus grand nombre de patients sur le nécessaire, mais on peut garder en mémoire que la présence de cette ACR pourrait avoir un pronostic un peu plus favorable.
Référence
Presence of Cilioretinal artery as a prognostic marker in Central Serous Chorioretinopathy / Abstract Number : 1393 – B0618 / AuthorBlock : Ritesh Narula, Akshita Aggarwal, Rajeev Reddy et al.