Faricimab et DEP : analyse post-hoc des études TENAYA et LUCERNE
Le Faricimab est très efficace pour assécher les DEP que nous avons du mal à assécher avec les anti-VEGF classiques. La plus forte incidence des déchirures pourrait être due à l’efficacité de la molécule.
On peut se méfier des formes fibrovasculaires, où la molécule est moins efficace, et avec plus de complications.
Une analyse post-hoc des études TENAYA et LUCERNE a été présentée par Jennifer Lim lors de la première session du vendredi 2 novembre.
Il y a entre 30 % et 80 % de décollement de l’Epithélium Pigmentaire (DEP) dans les DMLA néovasculaires (1)
Le DEP persiste plus longtemps que le liquide sous-rétinien (DSR) et intra-rétinien (IRF) (2)
Les DEP requièrent plus d’IVT, comme montré dans les études en PRN (3)
Une analyse a été faite sur des résultats poolés sur les trois premiers mois, puisque c’est le seul moment des études où le rythme d’injection était le même entre le Faricimab et l’Aflibercept 2 mg.
La présence de DEP était importante, puisqu’il y avait 98,2 % de cas dans le groupe Faricimab et 96,7 % de cas dans le groupe Aflibercept. La majorité de ces DEP étaient centraux.
Les auteurs ont différencié les DEP purement fibreux, les DEP à prédominance fibrovasculaire, et les DEP uniquement fibrovasculaire.
Il y a une diminution de hauteur des DEP plus importante dans le groupe sous Faricimab.
La moyenne est de – 13,5 microns à 12 semaines.
Pour les formes fibrovasculaires la diminution est de – 10 microns comparé à Aflibercept 2 mg
Pour les formes séreuses la diminution est de – 27,9 microns comparé à Aflibercept 2 mg
Par contre, il y a eu deux fois plus de déchirure de l’EP : 19 cas dans le groupe Faricimab versus 10 cas dans le groupe Aflibercept 2 mg.
Ces cas de déchirure sont apparus lorsque la hauteur du DEP était importante.
Ils n’ont pas donné lieu à une baisse d’acuité visuelle plus de la moitié.
Les cas de déchirure sont apparus surtout dans les DEP purement fibrovasculaire.
Retenons que le Faricimab est très efficace pour assécher les DEP que nous avons du mal à assécher avec les anti-VEGF classiques.
La plus forte incidence des déchirures pourrait être due à l’efficacité de la molécule.
On peut se méfier des formes fibrovasculaires, où la molécule est moins efficace, et avec plus de complications.
Mais comme il n’y a pas de conséquences visuelles, finalement est-ce si important ?